Rabat

Rabat (en arabe : الرباط (ar-Ribat)) est la capitale du Maroc et la deuxième plus grande agglomération du pays après Casablanca.
Elle est située sur le littoral atlantique, sur la rive gauche de l'embouchure du Bouregreg, en face de la ville de Salé.
La ville est fondée en 1150 par les Almohades, qui y édifient une citadelle (future Kasbah des Oudaïa), une mosquée et une résidence. C’est alors ce qu'on appelle un ribat, une forteresse. Le nom actuel vient de Ribat Al Fath, « le camp de la victoire ». Plus tard, le petit-fils d'al-M?min, Ya'qub al-Mans?r, agrandit et complète la ville, l'entourant notamment des murailles. La ville va servir par la suite de base aux expéditions almohades en Andalousie.
Rabat entre dans une période de déclin après 1269, quand les Mérinides choisissent Fès comme capitale. Ainsi, l'explorateur morisque Hassan al-Wazzan reporte qu'il n'y subsiste que 100 maisons habitées en 1515. En 1609, suite au décret d’expulsion de Philippe III, 13000 Morisques y trouvent refuge, revitalisant ainsi la ville1.
En 1912, Lyautey fait de Rabat la capitale du protectorat du Maroc et le siège du résident général. En 1956, à l’indépendance du Maroc, la ville resta la capitale du pays.
La premiére trace urbaine a Rabat se situe a l'actuelle Kasbah des Oudaïas, lorsque les Almoravides fondent un fort pour organiser les attaques contre les tribues Masmouda des Berghouata. Originnaire du Haut-Atlas, la dynastie des Almohades, issue de tribues Berbères des Masmoudas, fait édifier, en 1150, à la place de l'ancien fort Senhadji des Almoravide, un ribat ou une forteresse, lieu de rassemblement des combattants de la foi, point d’étape dans l’épopée almohade pour la conquête de l’Andalousie et le contrôle du reste du Maghreb. Yacoub el Mansour se disait désireux de concevoir pour la position du Bouregreg des projets plus vastes 2. Aidé des nombreux captifs ramenés d’Espagne lors de la bataille d'Alarcos, il fait construire les remparts de la future capitale et commencer, non loin du fleuve, une mosquée aux proportions grandioses ; mais cette dernière n’est pas construite ; seul, se dresse son superbe minaret qui sert de repère aux navigateurs pour le franchissement de la ville. A ce camp retranché, est d'abord appliqué le nom de Rbat de Salé, puis celui de Rbat El-Fath après la victoire des armées almohades en Espagne2.
Cette construction, qui s’identifie en gros à la partie ouest de l’actuelle Kasbah des Oudaïas, fut appelée à fois Ribat al Fath, le Camp de la Victoire, pour commémorer les victoires almohades, et al-Mahdiyya, en souvenir d’al-Mahdî Muhammad ibn Tûmart, fondateur du mouvement almohade. A partir du Ribat d’Abd al-Mumin, son fils Abu Yaqub Yusuf, puis son petit-fils Yacoub el Mansour, héritiers d’un empire allant de la Castille à Tripolitaine, ont construit une cité grandiose, couvrant plus de quatre cents hectares, enceinte de murailles imposantes percées de portes monumentales et qui devait être dotée d'une mosquée gigantesque, Tour Hassan (pour cause de tremblement de terre), restée inachevée, mais qui eût été l'un des plus grands sanctuaires du monde musulman.
Ainsi, bien que Ribat al Fath ne reçut jamais la population que son enceinte eût pu abriter (en majorité des Masmouda du Haut Atlas, les grandes orientations de la ville étaient tracées. Les remparts et les portes monumentales de l’époque témoignent aujourd'hui encore de l’ampleur de la ville almohade. Tout comme en témoignent le minaret et les vestiges de la mosquée de Hassan, sur un site dont le caractère sacré a été accentué et revalorisé par l'édification du mausolée Mohammed-V, symbole de piété filiale, qui, de par sa décoration exceptionnelle, œuvre d'art collective, est un hommage au souverain qui y repose et un témoignage de la renaissance de l'artisanat traditionnel.
De la fin de la période almohade, vers le milieu du XIIIe siècle, jusqu'au début du XVIIe siècle, l’importance de Rabat diminue considérablement.
La dynastie Zénète des Mérinides fonda le Jama' el Kbîr, ainsi que d'autre ruelles, tous situé au coeur de la médina acuelle. La localisation de cet équipement public permet d’affirmer que la vie citadine n’était pas concentrée uniquement aux abords immédiats de la Kasbah et que plusieurs quartiers de la médina actuelle étaient habités.
A partir de 1610, Rabat reçut une forte population de réfugiés musulmans chassés d’Al-Andalus qui s’établirent dans la Kasbah et à l'intérieur de l'enceinte almohade, dans la partie nord-ouest, qu'ils délimitèrent et protégèrent par une nouvelle enceinte, la muraille andalouse. Les descendants de ces Andalous, qui portent souvent des patronymes andalous tels que Guédira, Mouline (Molina), Bargach (Vargas), Karrakchou (Carracso/Carrasco), Moreno, Balafrej (Palafres), Ronda, Tamourro (Chamorro) etc., sont toujours considérés comme les Rbatis dits « de souche ».
Pendant quelques dizaines d’années, Rabat, alors connue de l’Europe sous le nom de Salé-le-Neuf, fut le siège d'une petite république maritime, la République du Bouregreg, jusqu’à l’avènement des Alaouites qui s’emparèrent de l’estuaire en 1666. Sa principale activité était, alors, la course en mer contre les Chrétiens qui lui procurait la totalité de ses ressources et Salé-le-Neuf devint le premier port du Maroc.
En 1912, dans le cadre du protectorat, le général Lyautey décide de transférer la capitale de Fès à Rabat à cause de la forte agitation berbère qui y régnait (Fès). Le sultan Moulay Youssef y déménage alors. En 1913, Lyautey engage Henri Prost pour dessiner la Ville Nouvelle.
De la fin de la Seconde Guerre mondiale jusqu'en 1963, les Etats-Unis y disposèrent d'une base militaire aérienne.
Aux élections municipales de 2009, les islamistes du PJD arrivent en tête.

Casablanca

Casablanca (الدار البيضاء – ad-dar al-baïda en arabe –, littéralement « maison blanche », mais appelée couramment Casa – prononcée kâzâ), est la plus grande ville du Maroc. Capitale économique du pays, elle est située sur la côte Atlantique à environ 80 km au sud de la capitale administrative Rabat. Ses habitants se nomment les Bédaouis en arabe, les Casaouis en arabe dialectal marocain et les Casablancais en français.
Casablanca compte 2 949 805 habitants1, ce qui fait d'elle la ville la plus peuplée du Maghreb3. Elle se situe dans la région du Grand Casablanca, l'agglomération la plus importante du pays, et la deuxième du Maghreb4.
Rendue légendaire par le cinéma hollywoodien des années 19405, Casablanca – considérée comme le laboratoire de la modernité6 – a été nommée capitale de l'architecture moderne par les critiques internationaux7. Cette renommée est notamment due à la diversité architecturale qu'a connue la ville pendant le XXe siècle, où elle était alors l'atelier de la nouvelle génération d'architectes qui débarquaient directement des bancs de l'Ecole des Beaux-Arts de Paris pour appliquer les théories modernes qu'ils avaient apprises.
Avec près de 4 millions d'habitants1, la région du Grand Casablanca d'une superficie de 1 615 km², génère à elle seule 25% du PIB national et constitue un centre urbain par excellence. On y retrouve deux villes principales : Casablanca et Mohammédia, ainsi que deux provinces composées de plusieurs petites villes, dont notamment Nouaceur (ou Nouasser) et Mediouna. Il s'agit d'une des plus grandes métropoles du continent.
L'activité économique de la région est dominée par le secteur tertiaire (49,6 % des emplois), suivi par le secteur secondaire (40,5 %).
Près du tiers de la population (30 %) de cette région sont des jeunes de moins de 15 ans. La population active (15 - 59 ans) s'élève à 63,5 %, alors que le 3e âge (60 ans et plus) représente 6,5 % de la population totale

Meknès

Meknès, (arabe : مكناس Maknâs, marocain : M'knâs, berbère : Ameknas) est l'une des plus grandes villes du Maroc et qui tire son nom du berbère Meknassa du nom de la tribu fondatrice de la ville. Elle est le chef-lieu de la région administrative de Meknès-Tafilalet, au nord du pays. La ville est située à 150 km à l'est de Rabat et à 60 km à l'ouest de Fès. C'est l'une des quatre villes impériales du Maroc. Elle fut la capitale du Maroc durant le règne de Moulay Ismaïl (1672-1727). La ville historique de Meknès est placée sous la protection de l'UNESCO (1996).
La ville de Meknès tire son nom de la tribu amazight Meknassa. Les membres de cette tribu sont appelés les Imknassen au pluriel, Ameknas au singulier. Ameknas signifie en tamazight le guerrier ou le combattant. D'ailleurs les activistes amazighes l'appellent plutôt Ameknas, appellation utilisée dans les communiqués du MCA (Mouvement culturel amazigh)
Meknès est située à une altitude de 500 m environ, sur le plateau de Saïs, entre le Moyen-Atlas au sud et les collines pré-rifaines au nord. La ville est traversée par oued Boufekrane, qui sépare la médina (ville ancienne) de la ville nouvelle (dite "Hamria").

La population de la ville de Meknès est estimée actuellement à 950 000 habitants (avec agglomération), la banlieue Est de Meknès (Toulal) compte une population de 100 000 habitants. D'après le recensement de 2004, Meknès comptait cette année-là 469 169 habitants3. Cette population qui travaille pour la plupart à Meknès fait la navette quotidienne avec le centre ville, qui abrite la quasi totalité des administrations de la région Meknès-Tafilalet, grâce à la nouvelle société de transport urbain Citybus qui a débuté son service le 18 novembre 2005, Meknès ayant été privée pendant 2 ans de transport en commun suite à la faillite de la RATUM (Régie Autonaume du Transport Urbain de Meknès). Ils sont également desservis par des grands taxis qui circulent illégalement sur la zone urbaine de Meknès, contrairement aux autres grandes métropoles marocaines où les taxis sont extra-urbains (à part Casablanca). La zone rurale est liée à la ville par le réseau de transport octroyé a City bus dans un périmètre de 40 km autour de Meknès. D'après une étude récente faite par une ong internationale qui devait statuer sur l'évolution de la qualité de vie dans les villes Marocaines, Le transport urbain a Meknès a été classé 1er à égalité avec le transport urbain à Marrakech, en appuyant l'étude sur l'âge du parc et la qualité et régularité du service, et premier au niveau des tarifs appliqués.

Meknès est la 4e ville impériale du Maroc. La médina de Meknès est classée depuis 1996 Patrimoine mondial de l'UNESCO et connait depuis lors diverses opérations de restauration des sites (murailles, portes, ruelles, places publiques...). Elle est maintenant digne des plus grandes villes méditerranéennes et arabes de par sa diversité culturelle. La fameuse place Lahdim a connu en 2007, 2 opérations de restauration et rénovation et une autre rénovation en cours de réalisation.

Agadir

Agadir (mot qui signifie « grenier collectif fortifié » en tachelhit (berbère) (arabe : أڭادير) est une ville du sud-ouest marocain, située sur la côte Atlantique à 508 km au sud de Casablanca, à 173 km d'Essaouira, et via l'autoroute A7 à 235 km à l'ouest de Marrakech, dans la région du Souss. Agadir est capitale de la région administrative Souss-Massa-Drâa et siège de la Préfecture d'Agadir Ida-Outanane.



La ville compte environ 570 000 habitants2,1 (Gadiris en français, Gougadir/Oultougadir en tachelhit, Gadiri/Gadiria en arabe), et l'agglomération, avec les villes voisines, Inezgane et Aït Melloul, 600 000 habitants. D'après le recensement de 2004, Agadir comptait cette année-là 346 106 habitants3 et la population de la Préfecture d'Agadir Ida-Outanane était de 487 954 habitants3. C'est l'un des principaux centres urbains du Maroc, septième agglomération du pays après Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech, Meknès et Tanger. La densité de population est assez forte. Trois langues sont pratiquées dans la ville : l'arabe, (essentiellement la darija, l'arabe dialectal marocain) ; le tachelhit (ou berbère) par les Imazighen (Berbères Chleuhs ou Icelḥiyen) ; et le français.

Ravagée par un tremblement de terre en 1960, la ville a été entièrement reconstruite avec des normes parasismiques obligatoires. C'est désormais la plus grande station balnéaire du Maroc où les touristes et les résidents étrangers viennent nombreux, attirés par un climat exceptionnellement doux tout au long de l'année
Le centre-ville

Vaste et dynamique, il englobe les boulevards Mohammed V et Hassan II, la Vallée des Oiseaux, les avenues du Général Kettani, Mohammed VI, Moulay Abdellah et Mokhtar Soussi ainsi que de la grande avenue des FAR (Forces armées royales). En font également partie la Place Salam, la Place de l'Espérance et la mosquée Loubnane, ainsi que la Place des deux fontaines qui mène au grand théâtre de verdure de la municipalité.
Le bord de mer

Animé et dynamique, le secteur touristique du bord de mer est constitué du boulevard du 20 août, de l'avenue Tawada, du boulevard de la Corniche et de l'avenue de l'oued Souss. Il compte de nombreux restaurants, hôtels et cafés modernes.

Un vaste projet d'embellissement de la ville est en cours de finition. Agadir s'est ainsi dotée d'une agréable promenade aménagée de front de mer sur environ 5 kilomètres. Une récente marina avec de nombreux commerces de luxe a été construite au pied de la Casbah.

 

Marrakech

Marrakech (en arabe : Murrākush, مراكش) connue sous le nom de Perle du Sud ou Porte du Sud et de Ville rouge ou Ville ocre, est une ville du Maroc au pied des montagnes de l'Atlas.

La ville a été fondée en 1062 par Youssef Ibn Tachfin, premier roi de la dynastie des Almoravides. Dans le passé, le Maroc était connu en orient sous le nom de Marrakech (appellation toujours d'actualité en Iran) ; le nom Maroc provient lui-même de la déformation de la prononciation espagnole de Marrakech : Marruecos.
Marrakech compte environ 903 589 d'habitants (recensement de 2009) répartis sur une superficie de 230 km². La densité de population atteint les 350 habitants à l’hectare dans la Médina. C'est la quatrième plus grande ville du Maroc après Casablanca, Rabat et Fès. La ville est divisée en deux parties distinctes : la Médina ou ville historique (dix kilomètres d'enceinte) et la ville nouvelle dont les quartiers principaux s'appellent : Guéliz et Hivernage. Le Guéliz constitue aujourd'hui le centre-ville commercial. Il fut fondé par les Français lors du Protectorat. Le quartier de l'Hivernage concentre de nombreux complexes hôteliers. Depuis quelques années, la ville s'agrandit en périphérie notamment à l'ouest avec l'apparition de nouveaux quartiers résidentiels comme pour la région de Targa ou l'extension de l'avenue Mohammed VI ou au nord Tamansourt.